Et tes lèvres se sont tues

Cette installation explore la relation entre deux éléments : le fil et le vagin, pour sa représentation de l’acte castrateur. Elle met en confrontation le tabou et le non-dit. Tout en étant résistantes, les jeunes femmes subissent la violence de la mutilation imposée, ce qui interpelle le public. Leur sort, privé de choix quant à leur liberté, leur corps et leur plaisir sexuel, ainsi que la souffrance qui en découle, sont autant de raisons pour les femmes occidentales de se sentir concernées.

Dans les pays pratiquant les (MSF), cette coutume apparaît comme « une marque imposée » liée à l’appartenance au groupe, à la religion dans un contexte sociétal patriarcal. La pression que subissent ces jeunes femmes les contraint à ne pas s’opposer à l’honneur familial, au cercle social ­

est en jeu. Leur futur d’adulte « devenir femme » en étant excisée, paradoxe de cet acte dont les conséquences lourdes telles que la mort, psychologiques et physiques ne peuvent être tues. Être femme et coupée dans sa chair…