ARTIST RESIDENCY – OUT OF THE CIRCLE
Where Teta’s Water Murmurs, Memory Reinvents Itself
01.11—30.11.2024
Cairo, Egypt
With the support of Kultur | lx – Arts Council Luxembourg
For this residency in Cairo, titled “Back to the Source,” my previous work and research have led me to explore new technologies, particularly artificial intelligence. This vast field, with its boundless database, represents an opening to a parallel world whose transformative effects on us remain uncertain. My initial curiosity drove me to open this door.
It all began when I received a widely circulated message from artists urging me to protect images of my work shared on social media to prevent them from being used to fuel an AI database. Ironically, as artists, we spend our time reflecting on and questioning the world, addressing contemporary societal issues, and defending our copyright.
AI immerses us in a fascinating and surprising reality, where a simple phrase or keywords can produce astonishing visual creations. This process evoked mixed feelings in me: in the future, will we be able to do without artists and other already precarious professions? Considering the rich history of art and the unique sensitivity of human-crafted works, it is clear that our creations have limits that AI seems to transcend. AI, devoid of emotions, tireless, and available around the clock, embodies both fascination and concern. Does it offer a new vision? Is it a vector of change, and what is its true power?



My grandmother’s scarf
A Teta » (تيتا)
À toi , que j’ai longtemps élevée au rang d’icône, rêvant de tes mains ridées, forgées par le travail et les batailles, ornées de motifs en henné. Je me questionne sur ta vision de notre monde. Chaque jour, la violence s’insinue dans les nouvelles. Où se cache la poésie ? Où trouver la légèreté ? Ne ressens-tu pas cruellement l’absence de ces douceurs ? Les fleurs se sont flétries, épuisées, comme nous, salies par tant de tourments. Leur parfum délicat s’évanouit, noyé sous des fragrances amères qui affligent. Ce foulard comme un voile de protection, enveloppant tes épaules, que tu chérissais plus que l’ombre de tes cheveux noirs. Dans ce monde où la parole est risquée, faut-il rester muettes alors que nos cœurs appellent à s’exprimer? Ce foulard, symbole d’une liberté bafouée, risqué par des femmes iraniennes, afghanes, oppréssées. Dans cette ère où les mots sont des armes tranchantes, devrions-nous taire nos aspirations, nos indignations ? Sommes-nous encore en droit de nous révolter ? Je me souviens, Teta, de tes colères, de tes rires aussi, et de ce geste délicat accompagnant ton foulard, porteur de ton essence et des traces de tes luttes, flottant dans l’air du Caire comme un hymne à la liberté.
À ta mémoire et à celles qui n’ont pas survécu